La retraite marque le début de nouveaux projets personnels et il est nécessaire, afin de les aborder sereinement, de se créer des revenus complémentaires. Pour les générer, il existe de nombreuses solutions faisant l’objet de dispositifs et d’avantages spécifiques.
Un investissement immobilier locatif
L’investissement immobilier s’avère aujourd’hui être un des placements préférés des Français, du fait de son caractère de valeur refuge. Réaliser des placements en immobilier permet de tirer des revenus issus de la location des biens. Trois solutions pratiques peuvent permettre de se créer des revenus complémentaires afin de se constituer une retraite.
L’immobilier direct
Il est tout à fait possible d’investir en immobilier direct à travers un crédit ou au comptant. Il faut cependant savoir que le rendement dans le cas d’un investissement en immobilier direct peut varier largement suivant la ville ou la localisation du bien. Le prix du m² dans certaines mégalopoles peut être le double de celui d’autres villes. Toutefois, investir dans l’immobilier direct permet autant de s’assurer une ressource complémentaire pour la retraite que de se constituer un patrimoine immobilier.
La SCPI ou société civile de placement immobilier
Détenir des parts de SCPI de rendement, c’est être copropriétaire de biens immobiliers sans pour autant avoir à se charger de la gestion du bien. Cependant, en étant copropriétaire, l’épargnant peut en tirer des revenus locatifs réguliers. Il faut cependant savoir que ce placement comporte des risques, même si le rapport risque rendement est plus intéressant par rapport à l’investissement immobilier direct. Il est également possible d’investir en SCPI via un crédit immobilier et ainsi bénéficier de l’effet de levier.
Prenons l’exemple d’un investissement régulier en SCPI dont le prix de la part est de 150€ avec un minimum de 10 parts souscrites pour le premier versement. L’épargnant réinvestit ses dividendes :
PARAMÈTRES
Versement initial | 1 500 € |
Versement programmé | 150 € |
Durée | 20 ans |
Délai de jouissance | 6 mois |
TDVM | 4,50 % |
Fiscalité globale | 17 % |
Dividendes réinvestis | Oui |
Prélèvements sociaux | 17,20 % |
Frais de souscription | 12 % |
Rendement net | 3,09 % |
RÉSULTATS
Versements totaux | 37 350 € |
Dividendes | 12 847 € |
Capital Fina | 51 197 € |
Revenu annuel net issu du capital | 1 583 € |
Valeur de retrait | 45 054 € |
Le LMNP
Une autre variante de l’investissement immobilier, la location meublée non professionnelle permet également de tirer une rente supplémentaire afin de préparer sa retraite. Outre la rente locative qu’elle offre, la Location Meublée Non Professionnelle permet aussi de jouir d’une fiscalité avantageuse sur les revenus locatifs. En effet, dans le cas d’une LMNP, les recettes sont imposées dans le cadre de bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et non dans le cadre de revenus fonciers.
Une enveloppe fiscale avantageuse : l’assurance-vie
Face à la baisse de rendement des fonds en euros, l’attrait des contrats d’assurance vie tend à se dissiper. Pourtant, nombreux sont ceux qui restent captivés par la fiscalité avantageuse de ces produits et commencent à chercher le moyen de diversifier en complétant par d’autres produits, dont les SCPI.
Le contrat d’assurance-vie est une enveloppe fiscale au sein de laquelle l'épargnant peut investir sur divers supports. Il y a d’abord le fonds euro dont le capital est garanti et qui délivre des rendements autour de 1%. Puis, il y a les unités de compte grâce auxquelles l’épargnant va pouvoir diversifier ses placements. Il peut s’agir de fonds actions, d’obligations ou même d’immobilier via les SCPI.
En fonction de l’allocation mise en place, le contrat d’assurance-vie peut proposer des rendements bien supérieurs à ceux délivrés par le Livret A (0,50%) ou autre livret d’épargne disponible.
De plus, le cadre fiscal y est extrêmement avantageux. En effet, en absence de rachat, les gains générés par les supports investis ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu (ou PFL ou PFNL si l’une de ces options est choisie). Seuls les prélèvements sociaux sont systématiquement retenus à la source chaque année sur les intérêts crédités sur le fonds euro.
La fiscalité dépendra du moment où l’épargnant décide d’effectuer un retrait, de l’âge du contrat
Prenons l’exemple d’un versement mensuel de 150€ en Assurance-vie. L’épargnant effectue un versement initial de 1500€. Dans le cadre de cette simulation, l’allocation retenue est de 70% sur le Fonds Euro et 30% en Unité de compte :
PARAMÈTRES :
Versement initial brut | 1 500 € |
Versement programmé brut | 150 € |
Durée | 20 ans |
Rendement net | 2,50 % |
Dividendes réinvestis | Oui |
Prélèvements sociaux | 17,20 % |
RÉSULTATS :
Versements totaux bruts | 37 350 € |
Total des produits bruts (intérêts générés) | 12 003 € |
Epargne acquise au sein du contrat* | 48 625 € |
Valeur en cas de rachat** | 45 768 € |
*Nette de frais de gestion, nette de prélèvements sociaux sur le fonds euro, brute de prélèvements sociaux sur les intérêts générés par les unités de compte, brute de fiscalité (impôt sur le revenu ou PFL)
**Nette de frais de gestion, nette de prélèvements sociaux hors restitution éventuelle, nette de fiscalité après prélèvement forfaitaire unique (12,80%)
Les placements en actions
L’investissement en actions constitue également une option pour se créer un complément de revenus afin de se constituer une retraite. Ce type de placement, de long terme, permet d’espérer un rendement sur l’épargne ou le capital de départ. Mais il nécessite cependant une certaine prise de risques qui peut aller de la fluctuation de la valeur de l’investissement à la perte même du capital investi.
Le Plan Épargne en Actions
Le plus courant en termes de placement en action, le PEA ou Plan Épargne en Action est à la fois un produit d’épargne et un produit de défiscalisation. Il permet d’investir en bourse, dans des actions d’entreprises cotées, mais aussi dans des placements collectifs de type SICAV.
Le Plan d’Epargne en Actions (PEA) n’est soumis qu’aux prélèvements sociaux et ce uniquement au moment du retrait. A condition toutefois que celui-ci soit effectué après 5 années de détention. Pour des retraits réalisés avant les 5 années de détention, les gains seront soumis à la Flat Tax (12,80% d'impôt sur le revenu et 17,20% de prélèvements sociaux).
Le Compte titre
Si le PEA ne permet à l’épargnant que d’investir dans des actions d’entreprises dans la zone euro, les comptes titres offrent la possibilité d’investir dans des entreprises hors de cette zone. Plus encore, les comptes titres n’ont pas de plafond d’investissement et offrent une liquidité immédiate.
Les plus-values et dividendes générés sont soumis à la Flat Tax (30%).