Selon la Banque de France les Français ont épargné entre 240 et 260 milliards d’euros en 2020. Un montant en hausse de 100 à 120 milliards par rapport à 2019. Sans surprise, la majeure de cette épargne a alimenté des comptes courants et des Livrets réglementés. Des placements sûrs mais peu rentables dans cette période de taux bas, voire négatifs. Tour d’horizon des différentes solutions pour placer votre épargne en fonction de la durée d’investissement souhaitée.
A court terme : des Livrets liquides mais peu rémunérateurs
Si vous souhaitez épargner tout en gardant la possibilité de récupérer vos fonds à tout moment, vous pouvez les placer sur un Livret A ou sur un Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS, ex Codevi). Leur rémunération, fixée par Bercy, est faible : 0,5 % net. Le plafond du Livret A est fixé à 22 950 euros (76 500 euros pour une association) et celui du LDDS à 12 000 euros.
Ces plafonds sont cumulables : vous pouvez donc verser jusqu’à 34 950 euros par personne (69 900 euros pour un couple). Chaque personne, majeure ou mineure, d’un même foyer peut détenir un Livret A. Le LDDS est réservé, quant à lui, réservé aux majeurs avec un maximum de deux livrets par foyer fiscal.
Si vos ressources ne dépassent pas certains plafonds (par exemple, 30 706 euros de revenus fiscal 2019 pour un couple vivant en métropole) vous avez accès au Livret d’Epargne Populaire (LEP). Il rapporte 1% net et vous pouvez y déposer jusqu’à 7 700 euros.
A noter : les intérêts du Livret A, du LDDDS et du LEP ne sont pas fiscalisés.
A moyen terme : le retour en grâce de l’épargne logement
Avec sa rémunération brute de 1 % le Plan d’Epargne Logement (PEL) a retrouvé ses lettres de noblesse depuis la baisse des taux d’intérêt. Un PEL ouvert en 2021 rapporte, en effet, 1 %. Majeur et mineur peuvent ouvrir un PEL avec un versement initial de 225 euros. Il faut ensuite l’alimenter régulièrement, avec un minimum annuel de 540 euros. Les sommes sont bloquées pendant, au moins, 4 ans. Tout retrait avant cette date, clôture le PEL et vous prive de tout ou partie de ses avantages : rémunération maximale et droits à prêt pour acquérir un logement.
A noter : les plans ouverts depuis 2018 sont soumis à la flat tax de 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux).
Les comptes à terme permettent de placer de l’argent à moyen terme. Le principe est simple : vous effectuez un versement unique pour une période comprise entre 3 et 36 mois. Les fonds sont bloqués en contrepartie d’une rémunération garantie et définie à l’ouverture du compte. Plus la durée de détention est longue plus la rémunération est élevée (autour de 1 % sur trois ans).
A long terme : assurance-vie et SCPI
Si vous avez au minimum huit ans devant vous, l’assurance-vie permet vous permet de faire fructifier votre capital (les fonds euros des contrats ont rapporté 1,5 % en moyenne en 2020) avec une fiscalité attractive (imposition des gains plafonnée à 7,5 % à l’expiration d’un délai de huit ans) et de transmettre jusqu’à 152 500 euros par bénéficiaire en franchise de droit.
A horizon dix ans, les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) vous donnent accès, avec un ticket d’entrée modeste (quelques centaines d’euros) à un patrimoine immobilier européen diversifié (bureaux, commerces, logements, logistique…) et rentable. Les SCPI ont, en effet, rapporté 4,18% en 2020, malgré un contexte sanitaire inédit. Les revenus issus des SCPI sont imposés à votre taux marginal d’imposition majoré des prélèvements sociaux (17,2 % en 2020).
L’épargne programmée, pour épargner sans pression
Économiser sans que cela impacte son budget est possible grâce à l’épargne programmée. Vous versez à échéance régulière (mois, trimestre, semestre…) une somme fixe sur un produit d’épargne. L’épargne programmée est possible sur un plan d’épargne logement ou certaines assurances-vie. Depuis peu, les gérants de SCPI ont mis en place des plans d‘investissement immobilier qui vous permettent d‘acheter des parts de SCPI progressivement, à partir de 30 euros par mois.